Journées d’études Note(s) de (en) bas de Page(s), la pensée repoussée, le collectage des références. _ jeudi 3 et vendredi 4 avril 2008 organisées par l’UFR des ARTS _ Université Marc Bloch Strasbourg >>> Cet axe de travail avait fait l’objet d’une rencontre pour les membres du Collège des Arts (Cette thématique fut proposée par J.P. Brigaudiot et Germain Rœsz au Collège des arts) . Nous avions, à l’époque, convenu de faire une deuxième session ouverte à des écrivains, des chercheurs, des artistes de toutes directions. Nos différentes occupations (une ardente activité dans le corps du texte, mais aussi à sa périphérie, voire à son extension dans la note de bas de page) nous avait fait repousser puis repousser et encore repousser le projet. Comme une ironie en notes de bas de page éternellement remise en note(s) des temps à venir. Mais trêve de plaisanterie il vient un moment pourtant où il faut finaliser les projets. La date arrêtée est donc le 3 et 4 avril 2008 Axes de travail. Notre invitation porte en trois possibles : D’autre part est prévue une exposition d’œuvres plastiques qui citent, traduisent, utilisent, conceptualisent la note de bas de page. ARGUMENTS. Thématique plastique, littéraire, philosophique au sens où elle fait intervenir des notations et des informations connexes (autour de l’image principale, autour du sujet central, dans le corps du texte). Sorte de prédelle historique qui se perpétuerait (je renvoie bien entendu aux retables et à ces histoires parallèles ou différentes qui se développent dans des panneaux juxtaposés à la partie centrale et souvent dans la prédelle). Note(s) de bas de pages nécessite de développer une affirmation comme si elle justifiait celle-ci ou la légitimait, ou bien tout au contraire comme si elle nécessitait d’être précisée. La note de bas de page peut centrer sur le propos ou au contraire ouvrir vers (l’)ailleurs ce que le propos central ne peut dire (ou ne saurait dire). C’est du commentaire sur du commentaire, c’est de l’image sur de l’image, c’est peut-être du décoratif sur ce qui ne l’est pas. C’est enluminer, ajouter, distraire, centrer, marquer, séparer. C’est révéler ce que l’œuvre n’aurait pas pu être. Commentaire d’elle-même. C’est préciser parfois la faiblesse du commentaire principal. C’est référencer d’une manière universitaire, scientifique, gastronomique. C’est renvoyer à la pensée rhizomique. C’est rappeler d’autres correspondances, c’est renvoyer à, c’est ouvrir d’autres pistes. C’est indiquer l’appui (la béquille ?) du texte central. Peut-être s’agit-il aussi, simplement, de signifier l’origine de toute pensée, de tout travail, de toute création. Peter Szendy parle d’une dette (liée à ce qu’on a pris) en supposant que Zacharias (littérateur et compositeur amateur) pourrait être l’inventeur des notes de bas de page en musique (Écoute, une histoire de nos oreilles, Peter Szendy, p. 37, Les éditions de Minuit, 2001, Paris. ). Ecoute, plagiat, copie, nos oreilles transpercées par l’audition de multiples compositions, et montrer d’où cela provient. Cet axe de travail, déjà observé par les membres du Collège des Arts, fait donc l’objet d’une deuxième session (conclusive mais non achevée) ouverte à des écrivains, des chercheurs, des artistes de toutes directions. C’est cela qui motive aujourd’hui mon invitation. Germain ROESZ conférence performance gastronomique _ jeudi 3 avril Une ligne de cacao matérialise celle qui divise la page _notre performance_ pour introduire les notes de bas de page _nos histoires. Les fourmis gros-culs ou Caviar de Santander nous offrent de multiples entrées : l’entomophagie, le paysage, les peuples originaires, l’agroalimentaire, le cacao, le « manger ensemble » d’où son nom coprico en langue guanes. La ballade des fourmis nous permettra d’engloutir, mastiquer, déguster le caviar de Santander _Colombie_, enrobé de cacao de Barlovento _Venezuela. Une longue phrase inscrite sur papier sulfurisé, prise dans la matière, sera lue par chaque entomophage. Au loin, des sons divers fourmilleront. V+F
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